samedi 23 mars 2013

Du haut de leur tour d'ivoire

En fait, je suis une ex-parisienne qui, pour des raisons qui ne regardent que moi, a émigré en Provence il y a quelques années.
Je suis sidérée par la paresse intellectuelle de nos "dirigeants" (tant sur le plan professionnel que politique) : des a priori, un sentiment de supériorité parfois condescendant à notre égard, un certain mépris aussi (kôaa ils auraient un cerveau en province) mais une méconnaissance des réalités hors de leur cénacle.
En ce qui concerne le boulot je ne dirai rien (lien de subordination et tout ça) mais en ce qui concerne la politique (militantisme, bénévolat et tout le reste) là j'estime que j'ai le droit de m'exprimer, dussé-je déplaire à certain-e-s.

Je précise que je ne fais partie d'aucun clan (stop les décérébrés qui n'ont que cet argument à faire valoir), que je ne soutiens personne en particulier.

Ma seule préoccupation est de faire triompher nos idées et les candidat-e-s qui les défendent.
Les histoires d'ego m'emmerdent profondément parce que le nombril des élus et des impétrants n'ont aucun intérêt (sauf éventuellement pour eux-même mais c'est leur problème). Par contre enclencher la machine à perdre comme Starsky et Hutch s'apprêtent à le faire c'est à mon avis suicidaire.

Arrivez donc braves gens avec vos idées toutes faites et vous allez, sous prétexte d'appliquer les consignes de X ou Y,  être responsables d'un séisme politique qui ne servira que les intérêts d'une part du clan Guérini, d'autre part (et aucun rapport direct entre les deux) du FN.

Les militants en ont assez des diktats parisiens et ne feront pas campagne. Donc les "petites mains" que nous sommes feront défaut. Et pas la peine de tenter de nous culpabiliser c'est peine perdue.
Assumez jusqu'au bout vos responsabilités.

A vous de choisir ce qui est le mieux ou ce qui est le moins pire.

Vous voulez décider à la place des citoyens (pour cause de caca nerveux de certain-e-s) c'est VOTRE choix mais sachez que cela n'aura que l'effet que j'ai prédit plus haut (je ne suis pas voyante mais militante).

Au lieu de nous mépriser prenez le temps de nous connaître et nous comprendre (nous militant-e-s et pas seulement les voix autorisées à vos côtés).
La rénovation nous l'espérons, nous la souhaitons et nous nous sommes impliqué-e-s dans son processus en d'autres temps mais pour quel résultat?
Harlem, Starsky, Hutch je n'ai rien contre vous personnellement mais vous nous envoyez dans le mur et moi je n'ai aucune envie de me faire mal à cause de vos décisions inconséquentes.

Sortez de votre tour d'ivoire et venez enfin et réellement vous frotter aux réalités.
Il en va de l'avenir du PS.
Mais en avez-vous vraiment envie?
Je vous pose la question.

8 commentaires:

  1. L'immense majorité des élus sont des élus de province, qui la connaissent chacun aussi bien (ou mieux) que vous; si l'Elysée, Matignon, les Ministères et l' Assemblée siégeaient à Romorantin ou à Mulhouse, les décisions qu'ils prendraient seraient les mêmes.

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    1. Il faudrait que vous arrêtiez de faire des complexes de supériorité. Connaître mieux que moi la situation locale? Parce que vous êtes élu? Voici bien la vision que vous avez des militants et le mépris que vous leur portez (nous ne sommes pas décérébrés je le répète) ... je/nous avons fait des études, nous avons aussi des postes de responsabilité en entreprise et dans tous les cas un cerveau.
      Et Mulhouse ou Romorantin (qui sont 2 communes que j'aime beaucoup)ne sont pas Marseille, ou Aix ou Salon de Provence.
      Prenons date et nous verrons bien les résultats.
      Je n'ai rien contre les élus de province mais je reproche aux cadres de Solfé d'avoir une vision rétrécie et non-pertinente de la situation locale.

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  2. On voit mal pourquoi vous connaîtriez mieux votre situation locale que l'élu de chez vous que vous avez envoyé siéger à l' Assemblée, ou que le cadre issu de chez vous à Solférino.

    Par contre, on voit bien pourquoi c'est l'inverse:

    -alors que vous ne connaissez que les questions locales des gens, des milieux professionnels et des endroits que vous fréquentez,

    -l'élu (s'il veut être élu et réélu) est obligé de connaître le mieux possible la totalité des problèmes de la totalité des gens et de la totalité des professions de la totalité de sa circonscription -donc, beaucoup de problèmes locaux que vous ignorez.

    Seulement, il est obligé d'intégrer son action dans un cadre plus vaste, prendre en compte des rapports de force nationaux: bref, faire de la politique -qui est et sera toujours comme ça.

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    1. Monsieur Arié, votre réponse est l'exacte illustration de ce que j'ai cherché à exprimer dans cette note : mes capacités intellectuelles et mon expérience font que je connais aussi bien qu'eux le contexte local mais aussi les questions d'ordre macroéconomique et géopolitique.
      Pourquoi un élu serait-il plus intelligent que moi ou que d'autres non-élus?
      Cette suffisance et ce mépris ne vous honnorent pas.

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    2. Il n'y a aucun mépris dans mes propos, et il n'y est nulle part question d'intelligence.
      Bon: dialogue de sourds.

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    3. Vous évoquez pourtant la notion d'intelligence. Je vous en rappelle la définition : "(intelligent) Qui est pourvu de la faculté de comprendre, qui est capable de concevoir et de raisonner"
      Et c'est bien ce que vous me reprochez quand vous écrivez "-alors que vous ne connaissez que les questions locales des gens, des milieux professionnels et des endroits que vous fréquentez," Le dialogue de sourds vous incombe

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  3. Non, relisez: je n'ai jamais utilisé le mot d'"intelligence".

    Il s'agit d'une question d'information.

    Chacun de nous connait, par son expérience, un certain nombre de questions liées aux milieux et aux endroits qu'il fréquente.

    Un politique dépasse ces limites, en ayant accès à des informations qui viennent s'ajouter à celles auxquelles il a accès par sa seule expérience personnelle.

    C'est toute la différence entre "démocratie participative" (ou "directe"), qui ne peut résoudre que les problèmes très localisés et que chacun connaît, et "démocratie représentative", qui permet d'élargir la vision des choses.

    Un pêcheur breton ne connaît pas les problèmes d'un pêcheur méditerranéen, qui ne sont pas nécessairement les mêmes, et a tendance à proposer des solutions en généralisant à partir de ses problèmes personnels; un politique se doit de connaître les deux.

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